Catégorie : Texcoko
=> Texcoko sera en avignon au theâtre du train bleu les 13, 20 & 27 juillet à 23h !
Pour réserver, c’est par ici : Billetterie en ligne.
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10 Avril – Le lieu Commun, Maisons Alfort
TOURNEE LILLOISE
23 Avril – La Moulinette
24 Avril – Le Verlaine
25 Avril – Le 188
TOURNEE PARISIENNE
19 Mai – Le Lavoir Moderne Parisien
5 Juin – Festival Tournée Générale
6 Juin – Console
26 Juin – Les Scènes Sauvages, Vallée de la Bruche
FESTIVAL D’AVIGNON
8 Juillet – Sessions Acoustiques au Theatre du Train Bleu
9 Juillet – Sessions Acoustiques au Theatre du Train Bleu
15 juillet – Theatre du Train Bleu
16 Juillet – Theatre du Train Bleu
=> texcoko live @ toloache
=> TEXCOKO LIVE @ LA GROSSE MIGNONNE
=> retour sur scène avec Texcoko et le spectacle Mexica en live le 12/10 à 20h @ la vache bleue 75019 entrée libre
Né d’une rencontre entre le comédien Alexandre Pallu et les musiciens Flavien Ramel et Guillaume Rouillard, Mexica est une traversée hallucinée d’un Mexique fantasmé. À travers littérature et musique. « Después de tantas horas de caminar sin encontrar ni una sombra de árbol, ni una semilla de árbol, ni una raiz de nada, se oye el ladrar de los perros ». En ouvrant Mexica par ces mots de Juan Rulfo (1917- 1986), sorte de météorite de la littérature mexicaine – un recueil de nouvelles, Le Llamo en flammes, et le roman Pedro Paramo ont suffi à faire de lui une figure majeure de ce champ littéraire –, c’est dans une terre inconnue, magique, qu’Alexandre Pallu nous invite à pénétrer. Accompagné de Flavien Ramel qui réveille doucement sa batterie, et de Guillaume Rouillard qui fait de même avec sa trompette, le comédien prononce ces mots en espagnol dans un souffle quasiincantatoire. Plus qu’au sens, c’est ainsi le rythme, la vibration des mots qu’il nous invite à goûter, à boire et à danser. Car, conçu pour être joué dans des bars, Mexica fait de la littérature une fête. Un voyage où la poésie offre un aller simple vers la transe. Sans transition, les trois complices quittent les rivages arides, désespérés de Juan Rulfo pour ceux du Britannique Malcom Lowry dans Au-dessous du volcan (1947). Un roman majeur du XXème siècle, où un Consul de Grande-Bretagne se livre au fin fond du Mexique à un « corps à corps nocturne avec la mort » largement arrosé de mezcal. Alcool qui, après la bière que se partagent les artistes de plus en plus emportés par leur partition toute en ruptures de styles et de tempos, fait son apparition sur scène. Avant de circuler parmi les spectateurs, qui pénètrent ainsi un peu plus profond encore dans l’univers hybride de Mexica. Dans son Mexique qui, comme l’indique le titre du spectacle, est un peu celui des Aztèques de Teotihuacan, sédentarisés dans la région de Mexico au XIVème siècle, mais aussi bien d’autres choses. Bien d’autres univers découverts par Alexandre Pallu, Flavien Ramel et Guillaume Rouillard au gré de leurs explorations littéraires. Dans Mexica, les trois artistes font une force de leur ignorance du Mexique réel. Baroudeurs des bibliothèques, ils se sont construits à partir de leurs lectures un territoire à eux. « Un peu comme certains auteurs de voyages du dix-neuvième siècle », ils sont partis des mots des autres pour s’inventer un pays à la mesure de leurs voix qui chuchotent et qui crient. Au diapason de leur répertoire musical qui passe sans anicroche du rock à l’électro. Du jazz au slam punk, en passant par la chanson. Mexica ne laisse personne sur le bas-côté. L’exigence, l’intensité que le comédien et les deux musiciens mettent dans chaque note et dans chaque mot s’adressent au vivant quel qu’il soit. Passionné ou non de littérature mexicaine, habitué des salles de théâtre ou de celles des cafés. Sans jamais le dire, en toute simplicité, Mexica décloisonne. Et ça fait du bien. Pour sillonner, pour se démener sans tomber dans leur Mexique fantasmé, les trois aventuriers se sont choisis un guide hors-pair : le poète Octavio Paz (1914-1998), l’un des précurseurs du mouvement dit « indigéniste ». Son long poème épique Pierre de soleil en particulier, construit sur le modèle circulaire du calendrier aztèque, où un marcheur solitaire mêle ses rêveries intimes à ses émotions paysagères. Pour nous mener ensuite sur les pas d’autres écrivains mexicains tels que la romancière Laura Esquivel et le chansonnier Alvarro Carillo. Mais aussi d’auteurs de la conquête comme Bernal Diaz del Castillo, auteur d’une Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, et le roi et poète Nezahualcoyotl, et d’auteurs étrangers. De John Reed et d’Antonin Artaud, qui en prenant du peyotl – petits cactus aux propriétés psychotropes et hallucinogènes – comprit qu’il « inventait la vie, que c’était sa fonction et sa raison d’être ». Au-delà du Mexique, ce sont les voix du monde qui se rencontrent dans Mexica. Dans une mélancolie, dans une violence qui vibre en chacun.
Par Anaïs Heluin M
L’article est à retrouver ici : TEMPORAIREMENT CONTEMPORAIN
EN LIVE :
Le 12/10 à 20h @ la vache bleue, 25 Quai de l’Oise, Paris, 75019, entrée libre.
Le 09/11 @ La Grosse Mignonne, 56 Rue Carnot, 93100 Montreuil, entrée libre.